Des frais d'ascenseurs exorbitants dans l'immobilier

Le 3 Mai 2010

Des frais d'ascenseurs exorbitants

Facebook Google Buzz Tweeter

Fin 2010, la première tranche des travaux obligatoires prévus par loi de 2003 sur la sécurité des installations arrivera à terme. Sa réalisation étant obligatoire pour remettre en état les 470000 ascenseurs rescencés en France, les prestataires du marché en profitent pour gonfler les prix. Si les deux autres tranches prennent fin en 2013 et 2021, le coût global était estimé à l'époque à 3 milliard d'euros. Ajourd'hui, on sait que la facture complète s'élèvera à près de 8 milliards d'euros soit 20000 euros en moyenne par élévateurs que les copropriétaires devront assumer sans sourciller.
En 2006, la commission européenne condamnait quatre acteurs importants du marché pour entente sur les prix ! Si les abus auraient pu cesser, il n'en n'est rien :

Prenez soin de comparez PME et géants du secteur !

Otis, Koné, Schindler et Thyssen représentent 90% du marché ! Pas étonnant que les devis soient souvent surévalués de plus de 50% !
Arnaud Morbieu, président de l’association Bien vivre en copropriété passe son temps à dénoncer ces pratiques à la répression des fraudes, preuves à l'appui : «Ils n’ont évidemment aucune raison de se lancer dans une guerre des prix»
Il faut impérativement demander à d'autres acteurs du marché de faire des devis. Attention toutefois, les quatre "grands" du marché ont racheté bon nombre d'entreprise du secteurs afin de brouiller les pistes ! Ces entreprises ne sont que des filliales et respectent les directives de leurs maisons mères...
Thyssen regroupe les sous-marques CG2A, Drieux Combaluzier et Soretex. Koné est aussi connue sous le nom de : Hydromatic, Soulier, Stigler, Evin, ARA Lyon, Prokodis, Cierma et Schindler, quant à lui possède : ABH, Amonter, Ciem, Dutreix, Peignein, Sacamas, Somatem, Technilift, etc. Otis voit ses filliales réunies sous le sigles NSA.
L’Association des responsables de copropriété pourra vous guider dans la recherche d'un prestataire vraiment indépendant.

Surveillez la facturation d'interventions inutiles !

Dix-sept points de contrôle seulement représentent la mise aux normes. Jean-Luc Detavernier, délégué général de la Fédération des ascenseurs, affirme : "Notre charte exige des devis détail lés". On comprend mal comment des différences de devis d'une entreprise à l'autre peut passer du simple au décuple ! Il faut donc veiller à la vérification des devis avec les outils adéquat qu'on peut trouver sur Internet par exemple (capital.fr).
Pour un ascenseur de moins de dix ans, il faut compter dans la plupart des cas, environ 3500 à 4000 euros...

Pour les pièces détachées, prenez du standard réparable par tout le monde

Une des pratiques connues pour soutirer plus d'argent : la vente de pièces et d'équipements 'faits maison" au client par les gros prestataires. Les pièces universelles existant, nul besoin de s'embêter à payer plus cher et pour des prestations inutiles. Du coup, il devient difficile alors de se séparer de son prestataire, seul capable de faire fonctionner et de réparer l'ascenseur en question. Pour se prémunir de ce genre de désagrément il suffit de prévoir dans le contrat d'entretien ou d'intervention, l'interdiction d'utiliser des pièces fabriquées spécialement.

Faite jouer la concurrence en matière de maintenance

Pour pallier la baisse de construction du nombre d'ascenseur à cause de la crise, les acteurs de la profession ont souvent recours au gonflage du coût des contrats d'entretien. De plus, il faut bien se rendre compte qu'un technicien voit souvent 25 à 30 appareils par jours puisqu'il existe une obligation d'inspecter tous les ascenseurs au minimum une fois toutes les six semaines et un nombre limité de technicien (surtout à Toulouse, Paris, Bordeaux, Lille, Nice, Marseille et Lyon). Chaque prestation doit durer 30 minutes pour tout faire et assurer de la bonne marche de l'engin. Prenez soin d'examiner le carnet d'entretien pour vérifier le travail effectué. Exigez une trace écrite dans tous les cas, surtout lorsque la mode est au registre à distance...

Assurer-vous de ne rien payer pour la remise aux normes

Les propriétaire doivent assurer 100% du cout de la mise aux normes. Les locataires supportent seulement la consommation électrique, la quote-part de l'entretien pour les interventions basiques et le dépannage des personnes coincées en cas de panne.

Facebook Google Buzz Tweeter