Investissement en dur contre investissement dans le pierre-papier
Le 19 Mai 2010
Investissement en dur
Facebook Google Buzz
Investir dans le dur, c'est principalement investir dans une maison ou un appartement particulier. L'investissement "pierre-papier" renvoi quant à lui à la mise en place d'une diversification des placements dans l'immobilier.
Dans ce dernier cas, on se tournera volontiers vers les SCPI, les sociétés foncières ou encore les SICAV immobilières, les fonds communs de placement et les OPCI.
Ces sociétés d'investissement achètent des bureaux ou des établissements.
Ce secteur d'investissement du pierre-papier est transparent et réglementé par l'AMF. Seul un conseiller en investissements financiers ou un démarcheur bancaire ou financier peut proposer les produits avec souvent un délai de deux semaines pour rétractation.
La France entre deux feux
Si les anglo-saxons préfèrent les fonds immobiliers côtés, la tradition "allemande" privilégie les fonds non-côtés. La France, quant à elle se situe entre les deux en cumulant ces deux types d'investissements.
Selon Daniel While, "en France, les SCPI représentent une capitalisation de 19 milliards d’euros, même si cela reste assez peu par rapport aux fonds immobiliers allemands (85 milliards d’euros). Les fonds immobiliers cotés en France représentent une capitalisation boursière de 45 milliards d’euros".
Dans toute l'Europe, les fonds immobiliers non-côtés pour les particuliers représentaient 87 milliards d'euros fin 2009 pour 19 milliards en France à la même période.
Préparer sa retraite
Le pierre-papier permet de répartir géographiquement et entre plusieurs locataires. Cette diminution des risques pour le capital, cumulée à la facilité de revente de l'investissement en dur et au fait que les revenus sont net de frais, pousse de nouveaux épargnants à s'orienter vers ce mode d'investissement pour préparer leur retraite.
Même si l'investissement destiné à la préparation de la retraite reste encore majoritairement l'achat d'appartements ou de maisons, on note que les investissements complémentaires deviennent majoritairement du "pierre-papier" focalisé sur l'immobilier tertiaire.Même si l'investissement destiné à la préparation de la retraite reste encore majoritairement l'achat d'appartements ou de maisons, on note que les investissements complémentaires deviennent majoritairement du "pierre-papier" focalisé sur l'immobilier tertiaire.
Révélation en période de crise
Les OPCI, créés en 2005, sont arrivés en pleine crises des subprimes et ne sont donc pas très prisées par les investisseurs. En comparaison de la loi Scellier, le "pierre-papier" est peu connu du grand public. L'analyste de l’IEIF rapelle :"Il n’existe que quatre OPCI grand public, pour une capitalisation d’environ 50 millions d’euros. Les OPCI grand public restent un produit très marginal, pas encore distribué dans les grands réseaux bancaires. Les OPCI existants ont la forme de SPPICAV avec une fiscalité similaire à celle des OPCVM, tandis que les FPI n’existent pas encore concrètement".
L'année dernière, les SCPI représentaient 870 millions d'euros pour 11 milliards investis en Scellier.
Daniel While quant à lui indique : "les épargnants ont aujourd’hui une préférence pour la forme des SCPI dont les assemblées générales s’apparentent à des assemblées de copropriétaires, et apprécient l’aspect démocratique de ce système qui permet à l’épargnant de s’impliquer davantage dans le suivi de son investissement que dans le cas d’un OPCI."
Facebook Google Buzz